Le background du scénario :
Scénario Bataille de Fulda 1809
« What If »
Le 10 avril, l’armée principale autrichienne emmenée par l’Archiduc Charles ne personne envahit la Bavière par un mouvement concentrique de ses différents corps.
Après quelques difficultés liées à la surprise et aux mauvaises décisions de Berthier, Napoléon survint en personne pour reprendre en main son Armée d’Allemagne, et bousculer les forces autrichiennes prises en flagrant délit de mouvement, par une campagne de 5 jours fulgurantes terminée par une éclatante victoire les 21 et 22 avril à Eckmuhl.
Lancé à la poursuite de l’armée de Charles en pleine retraite, Napoléon tente d’emporter en force Ratisbonne dès le 23 avril 1809. C’est alors que par un extraordinaire coup du sort, une balle perdue tirée depuis les remparts à demi en ruine, par un défenseur, frappe en plein l’Empereur des français, qui est tué sur le coup.
La situation est dès lors totalement renversée, puisque l’Armée d’Allemagne, dont le moral était fragile commence immédiatement à se débander et à se replier malgré les efforts des Maréchaux présents, le Maréchal Davout étant même grièvement blessé alors qu’il tentait de barrer la route à des fuyards.
La retraite n’est terminée qu’entre Ulm et Ingolstadt à la fin du mois d’Avril, tandis que l’Archiduc Charles, saisissant l’occasion retourne ses forces et se relance à l’assaut de la Bavière. Munich prise, le Roi de Bavière décide bientôt d’abandonner l’alliance française pour chercher l’indulgence auprès de l’Empereur d’Autriche.
Malgré la perte du soutien des forces bavaroises, magistralement emmenée par Lannes, secondé par Berthier, les français parviennent à se maintenir à Ulm et à protéger et reconstituer leurs forces, tout en bloquant la molle progression des autrichiens vers la France.
De fait, la situation internationale est totalement bouleversée. Les plus rapides à en profiter sont Bernadotte qui quitte dès l’annonce de la nouvelle de la mort de l’Empereur l’armée saxonne pour courir à Paris proclamer la Régence et prendre le pouvoir le 29 avril, avec la complicité passive de l’Impératrice, désormais détenue à la Conciergerie, et des différents dignitaires achetés, dont Cambacérès. Avec sa franchise et sa droiture habituelle, Fouché se rallie à cette Régence autoproclamée par Bernadotte, tout en renseignant les Maréchaux restés en Allemagne sur la situation.
Soult et Gouvion évacuent immédiatement le Portugal et l’Espagne désormais intenables, tandis que les britanniques profitent de la situation pour se saisir du Hanovre. Désormais, la défaite française étant acquise pour les coalisés, ceux-ci abandonnent les forces françaises pour tenter de se saisir des dépouilles de l’Empire décapité. L’Autriche réoriente ainsi ses forces vers le Nord de l’Allemagne, afin de bloquer l’expansion de l’influence prussienne, qui avance ses troupes sans déclaration de guerre en Saxe. De même, les britanniques transportent par voie de mer dès le début mai, les forces brunswickoises sur Hambourg afin que celles-ci s’avancent vers le cœur de l’Allemagne afin d’empêcher qu’une nouvelle puissance continentale prenne un ascendant irrésistible. Il s’agit de maintenir un fragile équilibre entre l’Autriche et la Prusse, qui avancent chacune leurs forces vers les Pays-Bas.
Dans ce contexte, les Maréchaux signent le 15 mai 1809 le célèbre « Pacte des Maréchaux » dans lequel ils s’accordent à mettre en commun leurs forces et leur compétence militaire pour chasser l’usurpateur honni qui détient le pouvoir à Paris, tout en garantissant l’intégrité territoriale de l’Empire. Vaste programme !
L’Empire est ainsi séparé en zones immenses, chacune de la responsabilité d’un Maréchal. Les mouvements de leurs forces impériales étant admirablement coordonnées par Berthier, resté auprès de Davout à Ulm. Masséna doit reconquérir le Nord de l’Allemagne, et empêchant toute invasion des territoires français (qui rappelons-le couvrent alors tout le Benelux). Soult, revenu d’Espagne doit s’avancer sur Paris tandis que Lannes à la tête de la Garde doit faire de même depuis la forêt noire. Enfin, Lefebvre doit défendre les derniers Etats loyaux de la défunte Confédération du Rhin, tout en châtiant la Bavière de sa trahison.
Ce Pacte est pourtant fragile car chacun des Maréchaux poursuit secrètement un objectif distinct : si Lannes, Berthier et Davout verrait un des Frères du défunt Empereur monter sur le Trône, chacun travaille en fait sans le savoir pour un frère différent, Lucien lui-même étant revenu en Europe ! Lefebvre et Masséna souhaitent quant à eux le rétablissement de la République.
Tardivement rallié à ce Pacte (dans le secret espoir d’en profiter), le Roi de Westphalie met à la disposition de Masséna ses forces, tandis que celui-ci remonte afin de sauver ce qui peut l’être des unités françaises et alliées qui se replient face à la menace conjointe des brunswickois venant du Hanovre, des prussiens venant de Saxe et des autrichiens de Bellegarde venant de Bohème.
C’est dans ce contexte que le point de ralliement des forces Impériales pressées par ces puissances se retrouvent à Fulda afin de rallier Francfort. Mais l’ennemi est pressant et parvient à surprendre vers 15 heures les unités passablement épuisées en flagrant délit de traversée de la Fulda. Il faut combattre jsuqu’à la nuit pour espérer sauver ce qui peut l’être.